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Son président dénonce,Les œuvres sociales de l’éducation totalement bloquées

Dimanche 23 septembre à 9:33




Cinq mois après l’installation de la commission nationale des œuvres sociales du secteur de l’éducation, le blocage est total. Ses membres ont réceptionné un siège dépourvu de toutes commodités, la structure de gestion n’est toujours pas installée. L’actuelle direction dénonce et appelle la tutelle à lever toutes les entraves.
Les travailleurs de l’éducation qui ont suivi le long feuilleton du passage de la gestion des œuvres sociales des mains de la Centrale syndicale à celles des syndicats autonomes sont contraints de patienter avant de pouvoir à nouveau profiter de la manne des œuvres sociales. Et pour cause, la commission nationale connaît une situation de blocage total. C’est dans un siège national où l’électricité, l’eau et le téléphone sont coupés que ses membres siègent sans pouvoir réellement faire fonctionner les œuvres sociales. Les raisons sont nombreuses. Le président de ladite commission, M. Benmechri, a expliqué hier que la passation de consignes entre le bureau sortant et celui qu’il préside s’est limitée à une remise des clés du siège national. Une passation qui n’a pas été suivie par l’installation de la structure de gestion, seul organe habilité à ordonner les dépenses. Ce dernier, composé d’un ordonnateur et d’un gestionnaire, doit être installé par le ministère de l’Education. Pourquoi celui-ci prend-il autant de retard ? Le président de la commission nationale dit ne pas avoir de réponse mais accuse des cercles de vouloir faire avorter l’expérience de la gestion démocratique des œuvres sociales. Comment expliquer, dit-il, que par le passé, les passations ne prenaient pas plus d’une semaine ? Des questions restées sans réponses même après la réunion tenue au siège du ministère de l’Education le 2 septembre dernier. Une rencontre au cours de laquelle le secrétaire général avait été informé des embûches que rencontre la commission. Ce dernier s’était engagé à résoudre les problèmes dans un délai de quinze jours mais le président de la commission ne peut que constater que rien n’a été fait depuis. Jusqu’à hier, dans pas moins de six wilayas, les membres de la commission n’avaient toujours pas reçu de procès-verbaux d’installation, dans treize wilayas, les sièges n’ont toujours pas été réceptionnés tandis que ses membres au niveau des wilayas attendent toujours leur détachement pour pouvoir exercer leurs fonctions en tant que représentants des travailleurs. Cinq mois après une élection, fruit d’un long processus de négociation, les travailleurs du secteur attendent désespérément de pouvoir profiter de la manne estimée dans un premier temps à 200 000 milliards de centimes. Un montant qui n’est pas juste, estime le président de la commission qui explique qu’en 2010 une enveloppe de 661 000 milliards de centimes était dans le compte des œuvres sociales et qu’en 2011 le montant s’élevait à 693 000 milliards de centimes. L’enveloppe de 2010, affirme M. Benmechri, a été consommée à hauteur de 80% puisque, dit-il, les membres sortants de la commission des œuvres sociales ont continué à utiliser l’argent même après la décision de gel prise par le ministère de l’Education. Un ministère qui est aujourd’hui interpellé. Le président de la commission l’enjoint de régler au plus vite le problème. Une demande d’audience lui a déjà été envoyée. En attendant sa réponse, le président de la commission des œuvres sociales demande aux syndicats autonomes de faire pression sur le nouveau locataire du ministère de l’Education.
N. I.